Une fracture du radius correspond généralement à un plâtre, mais pour la fracture en torus la question se pose !
Après une revue systématique et nos deux experts, vous changerez peut-être votre pratique!
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Ce cours a été conçu par Marcel Emond et révisé par Chantal Guimond le vendredi 15 juin 2018. Nous remercions Dr Maxime Côté et Dre Eliane Raymond-Dufresne de nous avoir partagé leur expertise sur le sujet.
Bibliographie
Evidence into practice: emergency physician management of common pediatric fractures.
Boutis K,Howard A,Constantine E,Cuomo A,Narayanan U, Pediatric emergency care 2014 Jul 30(7) 462-8
Management of Pediatric Forearm Torus Fractures: A Systematic Review and Meta-Analysis.
Jiang N,Cao ZH,Ma YF,Lin Z,Yu B, Pediatric emergency care 2016 Nov 32(11) 773-778
Pediatric wrist buckle fractures. Should we just splint and go?
Plint AC,Perry JJ,Tsang JL, CJEM 2004 Nov 6(6) 397-401
Excellente capsule! Bravo! Un sujet de notre pratique courante pour plusieurs d’entre nous et avec une nouvelle approche qui a des impacts significatifs sur nos patients. Les opinions d’experts apportent des points très intéressants, à savoir qu’il faut avant tout s’assurer du bon diagnostic et aussi, prendre le temps de discuter avec les parents, ce volet n’ayant pas été évalué dans cette étude.
À votre connaissance, est-ce qu’il y a de nouvelles études depuis 2013 qui ont été publiées et qui contredisent les résultats de cette analyse?
Merci et bravo encore!
David
Réponse ci-dessous 🙂
Bonjour David,
Merci de ta rétroaction!
J’ai rapidement révisé la littérature récente depuis cet article de 2016 et n’ai pas trouvé d’articles contredisant ces conclusions (en as-tu trouvé?).
J’ai par contre trouvé des articles qui allaient dans le même sens que l’analyse de cette étude, dont celui-ci:
Williams BA, Alvarado CA, Montoya-Williams DC, Matthias RC, Blakemore LC. Buckling down on torus fractures: has evolving evidence affected practice? J Child Orthop 2018;12:123-128.
Cet article mentionne que, tant chez les patients avec un “soft cast” que ceux avec un “hard cast”, il n’y avait pas de complication “orthopédique” significative (par exemple: déplacement de la fracture). Par contre, les patients traités avec un plâtre standard reconsultaient dans 9% des cas pour une problématique liée au plâtre (plâtre mouillé ou douleur au site du plâtre). Il semblerait donc que les fractures de type torus guérissent aussi bien dans une immobilisation souple que dans un plâtre, et que l’utilisation du “soft cast” diminue les visites à l’urgence pour des problématiques liées à l’immobilisation.
Un autre article paru dans Paediatrics en 2016 étudiait la possibilité de faire suivre les patients avec une fracture de torus par le médecin de famille ou le pédiatre en utilisant un “soft cast”. Dans la majorité des cas, les patients ont pu recevoir des soins exclusivement de leur médecin traitant sans besoin de référence en orthopédie ou de consultation à l’urgence.
Toutefois, les urgentologues se trompaient de diagnostic dans 10% des cas (7/23 patients n’avaient pas de fracture, 14/23 étaient des fractures en bois vert et 2/23 étaient des Salter II). Certaines de ces fractures demandant un traitement/suivi différent, c’est donc dire qu’il faut que le clinicien soit certain de son diagnostic avant d’offrir un traitement par immobilisation souple sans suivi spécialisé.
Koelink E, Schuh S, Howard A, et al. Primary Care Physician Follow-up of Distal Radius Buckle Fractures. Pediatrics. 2016;137(1):e20152262
Merci encore de ton commentaire!
Éliane Raymond-Dufresne